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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 11:29

CERCLE DES MARCHEURS

 

 

Compte-rendu de la séance du 20 avril 2006

 

 

« L’accent » (Anne)

 

 

Anne s’est basée, pour sa présentation, sur le livre d’Alain Fleischer « L’accent, une langue fantôme ».

L’auteur est de père Hongrois et de mère Espagnole et Catalane, ce qui explique sans doute son intérêt pour les langues et les accents.

Anne a choisi ce thème en fonction de ses propres idées sur « l’accent » et par le fait qu’elle a souvent été elle-même interpellée en raison de son accent.

Le livre de Fleischer comprend 2 parties :

-         « L’accent, comment l’entendons-nous ? »

-         « L’accent, comment (ou à quoi ?) le voyons-nous ? »

 

  1. L’accent, comment l’entendons-nous ?

     

 

Tout le monde a un accent mais il existe des formes dites « standard », comme celles des présentateurs TV par exemple.

Fleischer a vécu dans un environnement linguistique très varié. Par ailleurs, sa pratique très précoce du piano l’a sensibilisé aux sons et aux accents.

Il insiste sur la façon dont les accents sont entendus et ressentis par les autres : par exemple, les Québécois trouvent l’accent parisien très prétentieux.

L’accent n’a pas d’équivalent dans la langue écrite. Les fautes d’orthographe n’ont rien à voir avec l’accent.

Certains mots (d’origine culinaire ?) sont en général prononcés de la même façon par les différents locuteurs, quelle que soit leur origine : c’est le cas, par exemple, de « paella » ou de « goulash ».

Contrairement à ce que l’on entend souvent, il n’y a pas de « parler pur » dans une langue donnée, comme la langue de Touraine pour la France.

Certaines personnes du Nord de la France disent ne pas comprendre certaines personnes du Sud dont l’accent est particulièrement marqué (et inversement ?). Fleischer estime que cela n’est pas possible (Anne elle-même en doute).

Ceux qui n’ont pas le même accent corrigent parfois les autres. A ce propos, Anne raconte une anecdote personnelle : un Inspecteur d’Académie, lors d’une visite d’inspection (et dans son rapport), lui avait demandé de s’exprimer « avec moins d’accent méridional ».

Accents et affects sont liés. On peut éprouver de la sympathie (ou de l’antipathie) pour des personnes qui parlent avec un certain accent.

 

  1. L’accent, à quoi le voyons-nous ?

     

 

Fleischer prend le cas du cinéma parlant et cite des exemples dans le cinéma américain comme « Casablanca, nid d’espion » avec les accents respectifs et très différents d’Humphrey Bogart et d’Ingrid Bergman.

Il évoque également les films avec Laurel et Hardy dont les versions françaises, post-synchronisées, introduisent un accent américain dans la prononciation des 2 acteurs, ce qui provoque un effet comique supplémentaire et qui, bien sûr, n’existe pas dans les versions originales.

Fleischer prend également des exemples dans le cinéma français :

-         « Casque d’or » de Becker avec l’accent de prolétaire parisien de Raymond Bussières

-         « Marius » de Pagnol où, dans la scène de la partie de cartes, le « Tu me fends le cœur ! » n’est pas compris par le Lyonnais de la bande, Mr Brun. Ce dernier apparaît isolé au milieu de personnages ayant tous l’accent marseillais.

D’autres exemples concernent les cinémas italien et africain.

 

En conclusion :

-         tout le monde a un accent

-         il n’y a pas de « mauvais » accent

-         il faut respecter les accents des autres.

Fleischer termine par des considérations sur le rôle des facteurs génétiques sur les accents.

 

Discussion :

 

-         Plusieurs membres du groupe ont été gênés par le côté « pseudo-scientifique » de ce livre qui mélange beaucoup de notions.

-         Fleischer ne considère pas différemment ou séparément les accents régionaux à l’intérieur d’un même pays et les accents étrangers par rapport à une langue nationale.

-         Le « dominant » et la classe sociale ne sont pas pris en compte. La langue « standard » dans un pays donné est en général celle des dominants.

-         Le facteur dominant n’est pas forcément lié à la classe sociale dominante mais également au nombre des locuteurs (facteur majoritaire).

-         Quelle est la définition de « l’accent » ?

 

 

 

 

 

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