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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 14:21

CERCLE DES CHAMAILLEURS

 

L’exclusion (Yvonne)

 

Jeudi 20 décembre 2007

 

 

La vie ignore la morale, elle se moque des souffrances humaines. Pour vaincre cette indifférence, pour soulager la misère et les miséreux du monde, il faudrait apporter plus de fraternité, plus de citoyenneté, plus de solidarité.

 

Y a-t-il vraiment des exclus ? Lorsqu’on arpente les rues de Montréal, Paris, New-York, toutes ces grandes villes, la réponse est OUI.

 

La misère du monde semble constituer le principal centre d’intérêt  de la sociologie, de la politique et même de l’économie.  Quel politique oserait dire que cela est honteux ?

 

On est toujours exclu de quelque chose ou de quelque part. Mais nous ne traiterons que les cas d’exclusion entraînant des situations dramatiques.

 

Dans ces multiples configurations, qu’il s’agisse du travail, du sacré,  de l’affectif, des soins, de l’isolement, l’éloignement progressif des équipements et des services, l’augmentation des prix, souvent résultant de certaines privatisations, touchent les catégories sociales les plus vulnérables, les moins mobiles, comme les personnes âgées, les handicapés et les SDF.

 

Les liens sociaux ne se développent pas dans un vide politique.

 

L’exclusion dévoilée : il n’existe ni parfaite exclusion, ni parfaite insertion.

 

Il n’existe que des exclusions, par suite d’inégalités sociales ou économiques qui conduisent à des mises à l’écart.

 

L’exclusion reste, d’après Jean-Noël Choppart, un objet indéfini que, seule, une démocratie participative et délibérative permettra de circonscrire et de résoudre. Nous allons analyser ici les différentes causes de l’exclusion : la pauvreté, le chômage, la xénophobie, le racisme et l’handicap physique.

 

 

La pauvreté :

 

Elle est considérée comme la raison la plus importante de l’exclusion (seuil de pauvreté : 650  € / mois). L’abbé Pierre disait que si le Vatican donnait la moitié de sa fortune, il n’y aurait plus de pauvres dans le monde.

 

Le chômage :

 

Ensuite, la deuxième raison de l’exclusion est le chômage.

 

Le plus important serait de trouver une activité aux exclus, pour les intégrer au monde du travail. L’accessibilité au travail permet la participation de tous dans notre société. Sans travail, les exclus perdent leurs repères et finissent par être déclassés, disqualifiés. La seule action pour briser le cercle infernal de la pauvreté, de la précarité c’est d’avoir un job ; pour avoir un job, il faut un domicile, pour avoir un domicile, il faut avoir un job. Le toit n’est pas suffisant ; pour sortir un exclu de la rue, il faut l’aider à se remettre debout, à retrouver une identité pour regarder l’avenir.

 

La xénophobie, le racisme, les sectarismes :

 

Autre cause d’exclusion. Dans les quartiers dits défavorisés, on n’a guère avancé depuis quelques années. La question du statut des personnes issues de l’immigration se pose toujours : marginalité sociale, ségrégation, exclusion territoriale, racisme. Les habitants de ces quartiers ne se sentent pas intégrés dans la société. Cette deuxième zone n’a aucun droit social fondamental, droit au logement, accès aux ressources financières. Par la discrimination à l’embauche, ils sont aussi victimes du chômage induisant la pauvreté…

 

Les handicaps :

 

Des personnes ne peuvent être autonomes par suite de leur retard mental, de troubles psychiques, les handicaps physiques. Non conformes à notre société, obèses, bossues, estropiées, ces personnes se trouvent rejetées et traitées avec mépris. Ces personnes ne peuvent d’autre part se sentir intégrées dans un univers, qui leur est hostile : escaliers, transports en commun, spectacles, commerces… Il est important d’essayer de les inclure dans notre société, de leur donner une citoyenneté, un droit d’être différent, avec plus d’humanisme, de fraternité, de solidarité.

 

Statistiques :

 

Deux  sondages mesurent l’inquiétude croissante des français face à l’exclusion. Après le chômage, la pauvreté est considérée comme le facteur le plus important. Les jeunes et les ouvriers semblent les plus inquiets : 51 % des 18-24 ans disent y penser de temps en temps, 34 % des plus de 66 ans disent n’y penser jamais, la même attitude ne se retrouve que chez 9 % des ouvriers. 52 % des français connaissent quelqu’un d’exclu ou sur le point de tomber dans l’exclusion (ils étaient 49 % il y a 6 ans). Un français sur deux de plus de 18 ans craint de devenir un exclu et 80 % des français pensent que la fracture sociale s’aggrave.

 

62 % des français ne font pas confiance au gouvernement pour résoudre le problème de la fracture sociale et 34 % pensent que ce devrait être une préoccupation prioritaire. 81 % pensent qu’une loi ne suffirait pas à faire reculer l’exclusion ; il faut changer de politique économique.

 

Les trois mesures pour lutter contre l’exclusion sont : la réquisition des logements vides, l’extension de la sécurité sociale à ceux qui n’y ont pas droit et la réduction des charges sociales aux entreprises.

 

Le logement :

 

Depuis un demi-siècle, le nombre des mal logés n’a jamais été aussi important ; on est toujours débordé par la misère (les salauds de pauvres !!). Les sans-abri frappent aujourd’hui un grand coup : depuis l’hiver 2005, on a coutume d’apercevoir dans les grandes villes fleurir des tentes sous les ponts, le long des rivières ; MSF est à l’origine de ces campements : 400 tentes ont été distribuées à des indigents, pour leur servir d’abri contre les intempéries, leur apporter un peu d’intimité mais surtout pour réaliser un choc médiatique destiné à alerter l’opinion sur la situation des sans-abri. Une association caritative, les Enfants de Don Quichotte, a pris en charge l’organisation de cette campagne. Une loi a également été promulguée, permettant aux autorités de réquisitionner des logements inoccupés

 

La population a été sensibilisée aux problèmes des SDF et les politiques prompts à s’en saisir ; ils ont fait des promesses et une loi instituant le droit au logement. Faute de crédits, cette loi risque de demeurer lettre morte. Jacques Chirac avait promis 120.000 logements construits avant les élections présidentielles, Jean-Louis Borloo 100 M€ pour les sans-abri. Cependant la situation des exclus reste toujours critique.

 

Grâce à l’action des associations, l’opinion publique a réussi à infléchir la politique des gouvernements, en particulier il a été obtenu que l’expulsion des enfants scolarisés ne soit plus possible.

 

Compte-rendu de la discussion (Anne)
 
Après l'exposé à propos des différentes formes d'exclusion, la discussion débute par le problème des enfants de sans-papiers ; les parents sont exclus, leur exclusion entraîne celle des enfants. Contrairement à ce qui a été dit dans l'exposé, il n'existe pas de véritables lois pour les protéger. Jusqu'à présent si ces enfants sont scolarisés, on peut faire jouer la solidarité des parents d'élèves, de l'administration scolaire et des professeurs, parfois d'autres élèves, pour arriver à protéger les enfants et leurs parents.

Autre thème de discussion: la signification pour chacun d'entre nous du terme citoyen. Le désaccord part de la phrase: « Si on était citoyen, il n'y aurait pas d'exclusion » Être citoyen, pour certains, est assurer un certain lien social, avoir de la solidarité avec d'autres couches sociales. Pour d'autres, on est citoyen si l'on participe à la vie politique, économique et sociale du pays et si l'on ne fait pas de discriminations.

Autre point : l'exposé a souligné que lutter contre l'exclusion, c'est lutter contre le chômage, pour la santé, le logement... Actuellement apparaît une nouvelle catégorie d'exclus : ils ont du travail mais n'ont pas de logement.

Le droit à la santé est aussi de plus en plus restreint. L'exclusion par un handicap physique est toujours très importante même si un taux des personnes handicapées est imposé au niveau des entreprises, ce n'est pas toujours respecté.

Il semble aussi que l'individualisme se développe dans nos sociétés ; si quelqu'un « coule », peu de gens l'aident à sortir d'une mauvaise situation. C'est peut-être en opposition avec des sociétés qui existent encore, en Afrique par exemple.

Sans doute faut-il qu'une autre notion que la fraternité se manifeste pour que l'exclusion disparaisse.

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